top of page

Réseaux : Orange et l’UCA expérimentent les communications quantiques ?


ree

Près de Nice, Orange et l’Université Côte d’Azur expérimentent un réseau quantique, un type de fibre qui, au-delà du chiffrement des messages, permet de s’assurer qu’aucun espion n’écoute la conversation. « Lorsque les ordinateurs quantiques fonctionneront, ils seront capables de casser immédiatement tous les chiffrements actuels. « Cette intrication répercute sur le second photon toute tentative de lecture sur le premier. « Jusqu’à présent, utiliser l’intrication dans les réseaux de communication n’avait été vérifié qu’en laboratoire.


Notre expérimentation actuelle permet de valider ce principe sur des fibres terrestres entre différents sites, à une échelle et dans un environnement qui correspondent à la réalité des opérateurs télécoms », ajoute-t-il. » .


Pour l’heure, seulement sur de courtes distances


En l’occurrence, Orange et l’UCA ont installé leur système sur un parcours de 50 km, avec un premier segment de fibre qui relie le campus Valrose de Nice au nouveau campus Eco-Vallée dans la Plaine du Var , puis un second segment qui relie Eco-Vallée au campus SophiaTech, à Sophia Antipolis . À Valrose se trouve l’Institut de Physique de Nice , où ont été mis au point les protocoles de cryptographie quantique. Les photons sont intriqués en paire au centre, à Eco-vallée, le premier photon de la paire est envoyé à Valrose, le second à SophiaTech. « Aujourd’hui, nos dispositifs, qui n’envoient qu’un photon après l’autre sur la fibre , ne parviennent pas à émettre au-delà de 80, voire 100 km », dit Adam Ouorou.


« Nous parions donc plutôt sur l’amélioration à venir des équipements photoniques qui servent à émettre et à détecter les photons». Un écosystème qui se construit déjà Cette expérimentation utilise les équipements photoniques du Suisse ID Quantique. « Envoyer des photons intriqués n’est pas une technologie qui existe chez les fabricants habituels du réseau. Pour autant, ces équipementiers attendent que des protocoles de communication quantique, tels que celui que nous expérimentons, soient validés».


« Pour qu’un ordinateur quantique puisse casser les actuelles clés de chiffrement, il faudra qu’il utilise au moins 3 000 qubits. Comme le record actuel est de 130 qubits fonctionnels et que les équipes de développement n’ont accès qu’à des ordinateurs quantiques de quelques dizaines de qubits, le problème de communiquer via un chiffrement quantique ne devrait pas se poser avant une dizaine d’années », estime-t-il. Orange ne limite pas ses expérimentations au seul réseau qu’il a construit avec l’UCA. Il est aussi partie prenante dans le projet paneuropéen Prometheus qui planche lui aussi sur des solutions de chiffrement post-quantiques, ainsi que dans un projet similaire en France, le RISQ .


Outre l’Europe, les USA se sont aussi lancés dans la course à la standardisation d’un protocole de chiffrement post-quantique.

Commentaires


© by Clément GARCIA 2020 / 2021

  • LinkedIn Social Icône
  • Feedly-logo
  • pocket
bottom of page